mardi 8 décembre 2009

L'enseignement de l'histoire au Lycée

Trop c'est trop. Ce matin, j'ai zappé la revue de presse de France Inter à l'annonce de "veut-on sacrifier l'histoire au Lycée?".

Rajoutant au bordel ambiant, un quarteron d'historiens universitaires s'offre son quart d'heure de célébrité. Magnifique exemple pour notre jeunesse fascinée par la Star-Ac.

Oui, ça ne se voit peut-être pas, mais je suis plutôt de gauche. J'ai fait des études scientifiques, et j'ai adoré, vraiment adoré, l'histoire en Terminale. C'était avant tout grâce au professeur. Et comme je m'étais ennuyé en Seconde, je me dis que trois ans d'histoire au Lycée, ce n'est pas nécessaire.

Revenons à des arguments plus élaboré: évidemment ces universitaires ne voient les élèves que comme des oies dont le cerveau doit-être gavé. Par ailleurs ces élèves s'inscrivent à des options simplement pour être dans des bonnes classes. Ils sont 28% d'après le Monde, à "choisir" le Latin ou Grec, enseignement parfaitement inutile pour des scientifiques. Mais cette hypocrisie ne rebute pas nos universitaire, pour qui la quantité prime manifestement sur la qualité.

Un élève choisissant réellement l'histoire-géo comme option ne sera t'il pas d'autant plus motivé? N'est-ce pas un élément de différentiation par rapport à ses camarades? N'est-ce pas le prétexte à des discussions enrichissantes entre eux? Ne va t'on pas inculquer plus efficacement le savoir aux uns, attiser la curiosité des autres; la curiosité, oui n'est-ce pas LA vertu à préserver dans notre système scolaire, et pour le futur de nos ados?

Au lieu de cela, et dans la cour du Lycée on entend "ben je vais en latin, c'est mes parents qui m'ont obligé ...". Et oui ça m'est arrivé aussi! Et puis surmontant ma répugnance j'ai lu "La guerre des Gaulles" de Jules César à trente ans passés, m'émerveillant que l'on trouve des livres de Jules César à La FNAC. J'ai été fasciné.

Quand je vous disais, la curiosité ...

Pour finir, est-ce que quelqu'un se préoccupe de la culture scientifique des Terminales Littéraires? Quand on lit les conneries écrites par des journalistes, on a envie d'en faire un combat. Sans culture scientifique, on est le jouet des instituts de sondages, on est le jouet des fabriquants d'ordinateurs, de téléphones, de voiture, même d'aspirateurs. On est désarmés faces aux lobbies industriels et certains partis écologistes.

Mais ça bien sûr, on ne le vois pas lorsque l'on se regarde le nombril.

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